Lors de notre dernier séjour de plongée en Espagne, à l’Estartit, plusieurs membres de Nérée ont été intrigués par un mystérieux organisme qui se développait sur les fonds marins : Il s’agissait de l’acétabulaire de Méditerranée qui répond au nom scientifique d’Acetabularia acetabulum.

On en trouve dans toute la Méditerranée, sauf au large de l’Egypte, et dans l’Atlantique proche de Gibraltar sur les côtes atlantiques espagnoles.

Elle préfère les substrats rocheux et les zones calmes, peu battues par les vagues. Elle aime la lumière et vit à faible profondeur, généralement entre 2 et 5 m de profondeur, ou davantage si les eaux sont limpides, mais elle ne supporte guère d’être émergée.

L’étonnement suscité chez nos plongeurs est compréhensible. Il s’agit d’une algue verte unicellulaire qui n’est visible qu’à la fin du printemps et en été.

A ce moment, la cellule qui était jusque-là invisible se met à grandir et à former une espèce de tige verticale. Lorsque cette hampe atteint environ 5 cm de haut, elle forme un chapeau en forme de disque creux d’environ 1 cm de diamètre. Ce n’est qu’à ce moment que l’algue est alors bien visible, vert pâle à blanc, et bien reconnaissable.

Le chapeau est constitué de petits sacs liés entre eux, contenant les éléments reproducteurs de l’algue. Ils se détachent à la fin de l’été et ceux qui seront fécondés donneront une nouvelle algue après s’être fixés.